Au lendemain de la Libération, était conclue le 5 novembre 1945 la Convention Collective Nationale du Travail entre la Fédération Patronale Monégasque et la jeune Union des Syndicats de Monaco.
Face au vide juridique et réglementaire ce texte jetait les bases d’une législation du travail.
Pour la première fois étaient institués les Délégués du Personnel. Cette création fut suivie de l’essor d’une vie revendicative très riche dans les entreprises d’autant plus que la Convention Collective Nationale instaurait également des salaires minima sur la base des salaires conclus dans les accords syndicaux à Nice. L’instauration de 14 jours fériés, dont 12 furent inscrits plus tard dans la loi, ainsi que les majorations pour heures supplémentaires constituèrent les autres progrès sociaux importants apportés par cette convention fondamentale qui initia aussi les premières clauses sociales accordées aux femmes salariées.
Cette négociation, aboutie en un temps record, avait été rendue possible par la création récente des syndicats. Ces derniers obtinrent quelques mois plus tôt la loi autorisant les conventions collectives de travail et instaurant le droit de négocier les progrès sociaux. Elle était en outre le résultat de la pression du salariat.
La Convention Collective Nationale précédait la floraison d’une série importante de conventions collectives professionnelles, toujours en vigueur aujourd’hui, conclues grâce à la mobilisation des salariés.
Actuellement, le patronat veut la mort des conventions collectives. Il bloque toute négociation de progrès. Votre action unie dans le syndicat empêchera ce recul social d’envergure et inversera le processus en imposant de nouveaux accords.
Comme hier, les avancées sociales dépendent de vous et seulement de vous. N'attendez plus, rejoignez votre syndicat !